dimanche 26 avril 2015

♥ Le Pas Sage

http://www.restaurantlepassage.fr/
Le très bien nommé "Le Pas Sage" (Passage du Grand Cerf à Paris 02.... vous saisissez ????? moi j'ai trop rigolé huhuhu... et je n'avais pas encore but leur excellent vin, non non. ) est un de mes restaurants préférés parmi toutes mes découvertes culinaires.

Depuis que je le connais, j'y retourne quasi-systématiquement quand je suis de passage à Paris ( HA HA). J'ai donc eu -pour l'instant- l'occasion de découvrir trois de leurs cartes, celles-ci changeant au fil des semaines.

Et à chaque fois, ce fut une explosion de saveurs étonnantes et nouvelles...

Leur cuisine se classe dans la vague très à la mode en ce moment des bistrots gastronomiques, où des plats à priori simples sont revisités de façon décalée, surprenante, et si possible de saison. Et je m'excuse par avance pour la qualité très moyenne des photos mais j'y ai été lors d'un déplacement professionnel et n'avais donc pas mon appareil avec moi.

En entrée, j'ai choisi de prendre quelque chose qui me paraissait étrangement simple au départ : "oeuf poché, épinard, cancoillotte".


Mais évidemment, comme toujours, une fois l'assiette arrivée, j'ai été très agréablement étonnée et intriguée ! L'oeuf poché était... croustillant, enrobé de cancoillotte grillée (je pense !), qui le parfumait délicatement et rendait sa consistance absolument.... magique *_* J'ai rarement autant kiffé de manger un oeuf XD (bon j'avoue, la dernière fois que ça m'était arrivé ce n'était pas il y a si longtemps, à L'Atelier des Augustins).
Cette entrée était légère, dosée juste comem il fallait comme toujours, pour ne pas couper l'appétit. Ce qui permet d'autant plus de pouvoir apprécier la suite à sa juste valeur...


En plat, j'avais donc choisi un (une ?) presa ibérique, accompagné de courgette, d'anchois, et de tomates. Et si j'avais choisi cela, c'était évidemment parce que je n'avais pas la moindre idée de ce que cela pouvait bien être. J'aime bien goûter des plats dont je ne connais rien, ça met toujours un peu de piquant, à mes risques et périls ! 
Le presa, c'est donc là : 

Et notre ami le cochon cruellement assassiné pour mes papilles est donc noir. Et je culpabilise, mais mon dieu ce que c'est bon !! C'est très tendre, très doux, délicatement parfumé, bref, j'ai adoré. Et comme toujours avec Le Pas Sage, l'accompagnement était très justement dosé, et le vin très (trèèèès) bien conseillé (nous avions un Pontaix, un rouge léger et très agréable -du moins si je me fie à mon pense bête et que je ne me trompe pas de soir, mon passage au Pas Sage commençant à remonter. Breeef).

Globalement j'ai de nouveau été très emballée par les plats, maiiiis... un tout petit peu moins que les fois précédentes : c'était succulent, mais j'ai trouvé que c'était un peu moins original que d'habitude. 

Par contre, j'ai vécu un véritable choc culinaire grâce au dessert... Une explosion de saveur étonnante, que je n'aurai jamais pensé possible à marier !!
Le plus étonnant c'est qu'à la première cuillère je me suis dis que ça n'allait pas le faire. Et puis à la deuxième, peut-être que si. Et à la troisième............ oh misère, un des meilleurs dessert que je n'ai jamais mangé !!! Vraiment !!

Il s'agissait d'un blanc-manger coco-passion, mangue et... avocat ! Il faut savoir que le blanc-manger, ici, est un peu comme une île flottante, c'est du blanc d'oeuf monté en neige. C'est donc très doux dans sa texture, presque sans goût, sauf -justement- si on le mêle à des saveurs "fortes".
Et là, sérieusement, le choc du croquant de la noix de coco râpée, avec l'explosion de l'acidité agréable du fruit de la passion -croustillant grâce à ses pépins que j'adore-, la douceur fruitée de la mangue, et l'espèce de coulis d'avocat très doux dans tous les sens du terme- caché en dessous du blanc-manger.... Oh misère, je ne m'en remets toujours pas !!
Un dessert étonnant, poétique, intense et délicat à la fois... J'en aurai mangé plusieurs si j'avais pu !! Quand l'assette se termine, on est sacrément déçue de ne pas pouvoir la racler encore plus. Ou la finir en la léchant.


Evidemment ce restaurant est un de mes coup de coeur de tous les temps, comme je le disais plus haut. Il faudra donc vous attendre à ce que j'en reparle, si j'ai l'occasion d'y retourner !
Heureusement que je n'habite pas Paris d'ailleurs, sinon il serait difficile de ne pas vider mon compte en banque pour venir essayer toutes leurs cartes au fil des semaines... D'autant plus que l'équipe est très accueillante, et que la déco du restaurant vaut franchement le détour. On s'y sent comme chez soit, c’est feutré, calme, la bonne humeur y règne, et il n'y a rien de plus agréable que de se balader dans ce super quartier en plus sur le chemin du retour !

Les prix sont relativement élevés par contre donc prévoyez tout de même un petit budget pour pouvoir vous y faire plaisir. Cela dit les prix sont totalement justifiés vu la qualité des produits et des conseils du personnel !
Comptez entre 10 et 15 euros pour une entrée, entre 20 et 30 pour un plat, et une dizaine d'euros pour un dessert. Cela fait tout de même monter le menu à quasi 60 euros sans vin mais... vraiment, croyez moi, ce n'est pas une dépense que vous regretterez !!

dimanche 8 mars 2015

♥ L'atelier des Augustins

http://www.latelierdesaugustins.com/
http://www.latelierdesaugustins.com/
L'atelier des Augustins est un petit restaurant semi gastronomique qui a ouvert ses portes il y a 10 mois dans le quartier vivant des terreaux.

La première chose qui m'a frappé dès que j'ai ouvert la porte, c'est que j'ai été accueillit directement par le chef cuisinier Nicolas Guilloton, très souriant, super gentil, et à la discussion très facile. On sent immédiatement qu'il est passionné, et qu'il ne demande qu'à partager cela ! D'ailleurs si j'avais su avant qu'il était alsacien, j'aurai bien plus échangé avec lui !!

Le restaurant en lui-même est tout simplement magnifique. Dans une salle comme on en trouve beaucoup à Lyon (petite salle basse + petite mezzanine avec poutres apparentes au plafond, comme dans la tradition des immeubles des Canuts), le chef a en effet su rapporter de ses voyages juste ce qu'il faut d'objets significatifs pour symboliser les couleurs de sa cuisine, le tout dans une ambiance que j'ai trouvé à la fois simple et délicate, très chaleureuse.


La carte varie en fonction des saisons, le chef proposant des produits locaux qu'il assemble merveilleusement bien pour nous inviter à découvrir des saveurs peu connues. Et évidemment, chaque plat a son verre de vin attitré, ce qui permet tout autant de découvertes dans ce domaine aussi (le chef est d'ailleurs remonté nous voir au dessert pour discuter vins avec nous, spontanément. c'était hyper intéressant !).

Nous avons eu droit à une mise en bouche que je n'ai pas pensé à prendre en photo, et que je n'ai pas bien identifié :D Je crois que c'était une sorte de velouté de céleri à la limite de l’émulsion, servit avec un peu d'oeufs de lompe. Très frais, juste ce qu'il faut pour ouvrir l'appétit !
Et évidemment comme toujorus quand je découvre un restau, j'ai essayé de prendre les trucs qui me semblaient le splus "bizarres" sur la carte, pour voir un peu :D J'espère que ça vous donnera envie de tester vous aussi !!

En entrée, j'ai donc testé "Jaune d'oeuf de poule mariné au café, servit avec de la butternut et du topinambour". Et pour ceux qui s'y connaissent, j'ai eu un très bon vin avec, un Pouilly fumé de 2012.


Ce qui m'a complètement fasciné, ce sont les jaunes d'oeufs impecablement ronds posés là sur l'assiette, alors qu'ils étaient coulants... J'arrive pas à comprendre comment c'est possible !! De la magie sans doute :P
Quoi qu'il en soit, il suffisait donc d'un petit coup de fourchette pour que le jaune d'oeuf s'écoule sur le reste du plat et se mélange aux saveurs douces. Un plat très frais, que j'ai trouvé vraiment très beau et très printanier. 

Pour le plat, j'ai eu envie de tester le filet de canette (alors que je n'aime pas le canard évidemment 8D) à la bergamote confite... J'étais tellement intriguée de voir ce que pouvait donner la bergamote dans un plat que je n'ai pas pu résister ! Et évidemment, je n'ai pas été déçue.


La canette était servie avec des légumes de saison, et un verre de Pic Saint Loup 2013. Et là encore, non seulement le plat était très bien présenté, mais en plus il était très fin, dosé juste ce qu'il faut pour en avoir exactement à sa faim. J'ai tout particulièrement aimé les touches de bergamote, discrètes, qui ajoutaient du coup avec beaucoup de finesse une saveur inattendue au détour d'une bouchée. 
Le vin m'a un peu moins plut mais c'est une question de palais, j'ai toujours préféré le blanc :)

Enfin pour le dessert, c'est avec fierté que le chef nous a servit un verre de Maury 20 ans d'âge, un vin aux allures de Porto qu'il est apparemment rare de réussir à trouver en restaurant. Vraiment très bon, sucré juste ce qu'il faut pour accompagner un dessert, il m'a presque fait penser à une liqueur ! Je l'ai trouvé un peu plus épais que du Porto. 


De mon côté il accompagnait à merveille un fondant au chocolat (avec du vrai chocolat qui coule dès qu'on donne un coup de cuillère, ce qui se fait rare de nos jours XD) servit avec un sorbet cassis maison posé sur un lit de cacahouètes en poudre. Encore une fois, ce mélange étonnant se mariait à merveille !! Avec un véritable coup de coeur pour le mélange sorbet / cacahouète croquantes. Ca m'a rappelé un restaurant à Londres et son fondant servit avec de la crème de réglisse et une glace aux fruits rouges aussi, justement. Et comme je sais que le chef a été à Londres et bien... ça parait tellement évident qu'il s'est inspiré de ce genre de plat !! Et il a eu raison :D

Enfin, j'ai été très surprise car en plus de la mise en bouche servie en début de repas et qui est assez courante dans ce genre de restaurant, nous avons aussi eu droit à des mignardises à la toute fin du repas, offertes par la maison !


Le problème c'est qu'après trois verres de vins, faut plus trop lui en demander à Nine, et du coup... Je ne me souviens plus du tout à quoi elles étaient... Mais c'était délicieux en tout cas XD

Bref, un repas sans faute, une équipe très agréable, souriante (c'est trèèèès important de le souligner parce que ça aussi, ça se fait rare...), un restaurant à l'ambiance chaleureuse, l'endroit idéal pour passer une soirée tranquille en plein centre ville !

La fourchette de prix va d'une quinzaine d'euros pour les plats à la cartes, à des menus allant de 31 euros pour le plus "simple", à 59 euros pour la totale avec verre de vin à chaque plat.  Ce qui m'a semblé tout à fait justifié vu la qualité de cuisine et du reste. Bref, je recommande !!

vendredi 6 mars 2015

♥ 20 000 Clics sur la Terre, stage d'initiation à la photo

http://www.20mille-clics.com/
http://www.20mille-clics.com/
Aujourd'hui je me suis fait un petit plaisir : j'ai participé à un stage d'initiation à la photographie que je m'étais offert à la base pour me pousser à sortir et à voir du monde.
Et j'en suis tellement contente que j'ai décidé d'en parler ici plutôt que sur mon blog habituel !

J'avais passé des heures et des heures sur internet à trouver le stage d'initiation qui me tenterait le plus. Et parmi tout ceux proposés sur Lyon, j'ai fini par jeter mon dévolu sur celui proposé par 20 000 Clics sur la Terre.
Ce qui m'avait fait franchir le pas à la base était purement matérialiste : j'avais peur que ça ne me corresponde pas -c'était la toute première fois que je me lançais dans ce genre d'activité-, et je n'avais donc pas envie de mettre trop de sous dedans, ni trop de temps. Le stage trouvé sur le site m'allait donc tout à fait, ne prenant que deux heures et coutant moins de 50 euros.
Bon et puis j'avoue avoir été complètement séduite par leur site, qui invite carrément au voyage et m'a d'ailleurs fait découvrir le concept de voyage-photo, qui me fait grave de l'oeil depuis.


Et donc, aujourd'hui avait lieu ledit cours, sous un soleil magnifique malgré le vent glacial.
Nous n'étions que deux à l'heure dite -en semaine et à 13h, forcément, les gens bossent... quand ils ne sont pas en vacances, comme moi :3-, et au départ cela m'inquiétait un peu. Il est toujours plus facile de se fondre dans un groupe si on ne se sent pas à l'aise !
Mais finalement le courant est tout de suite passé ! Et quoi de mieux pour apprendre que d'être limite en cours particulier...

Sarah était notre professeur, une jeune femme tout à fait chaleureuse, passionnée, et avec qui il était on ne peut plus agréable de discuter ! J'ai tout particulièrement apprécié de pouvoir discuter de nos visions de la photo, de notre ressentit etc, bref, de pouvoir s'échapper quand on voulait de la théorie et de la pratique pour parler avec quelqu'un qui adore ce qu'il fait, tout simplement :) Ca m'a clairement donné envie d'aller me poser dans un café et de discuter du sujet pendant des heures :D

Le stage n'avait donc rien de froid, rien de scolaire, bien au contraire.
J'ai vécu cela comme... une très belle balade dans Lyon, à l'affut de l'apprentissage tout en se faisant plaisir, et ce malgré deux heures très organisée.
Le stage démarre en effet sur un petit briefing théorique sur le fonctionnement d'un appareil photo, sur quelques définitions de termes, et sur l'explication théorique des éléments qui seront ensuite mis en pratique. Je crois que ça a duré une petite demie-heure, suite à quoi nous avons donc eu droit à la pratique, sous forme d'exercices très parlants à trois endroits très distincts de Lyon ; cela pour pouvoir tester dans trois endroits radicalement différents les notions apprises durant le cours.

Et toujours, Sarah était très attentive si nous avions la moindre question, le moindre doute. Sans parler du plaisir de la voir travailler, elle aussi ! La photo est clairement un art. Mais si je m'en sentais assez exclue au départ, je sens qu'en fait... finalement, c'est comme mon travail d'illustration : il faut avoir les bons outils, la bonne technique, et les bons reflex. Et surtout, surtout, s'entrainer, et s'entrainer encore, avant d'atteindre le résultat voulu :) Et toujours se faire plaisir ! C'est vraiment comme en dessin, ça se sent. Si on n'aime pas ce que l'on fait, le rendu sera froid et ça se sentira tout de suite.
Je m'égare je m'égare XD

Pour résumer, je recommande très chaudement ce type de sorties à tous ceux qui ont envie de pousser plus loin leurs connaissances !! Et d'ailleurs, je sais déjà que je vais m'inscrire à d'autres cours, ne serais-ce que pour profiter de sorties super agréables en très bonne compagnie, pour pouvoir partager, discuter, se faire plaisir... tout en apprenant :)
C'est un sacré coup de coeur !!

Petite note pour ceux qui seraient tentés : pensez à prendre de quoi écrire !! Deux heures c'est très court pour tout emmagasiner, et on est bien content d'avoir ses petites notes sen rentrant chez soit, pour se remémorer tout ce qui a été dit !

Voici les quelques photos pas trop ratées que j'ai pu tirer de nos exercices pratiques :)

Exercices concernant la vitesse d'obturation et le temps d'exposition (Vieux Lyon) :  

 








Exercices avec utilisation de la balance des blancs (parking des Célestins - une pure merveille, faut que j'y retourne !!!!) :





jeudi 5 mars 2015

Cheesecake framboise-spéculos, Picard

Le fait est que j'adore les cheesecakes de chez Picard. J'étais vachement méfiante à la base, me disant que décongelé, ça ne devait pas avoir la consistance que c'était sensé avoir. Mais que nenni braves gens !!

J'ai été très agréablement surprise, et croyez-moi, heureusement que la marque est relativement chère parce que j'en ai un juste en bas de chez moi, et j'y passerais bien tout mon salaire.

Il y a deux parts dans la boîte, et elles nécessitent 4h de décongélation avant d'être comestible. Mais j'imagine que cela participe au goût du gâteau. Non pas parce que la préparation est leeeeente, mais parce qu'on bave devant pendant des heures sans pouvoir y toucher. Et tout le monde sait que tout est meilleur quand on attend.
En tout cas il y a intérêt à le savoir pour ne pas être pris au dépourvu !

Quoi qu'il en soit, aucune humidité ne s'en échappe, et cela permet miraculeusement au fond en spéculos de rester bien croustillant comme il se doit. Et c'est la première chose qui surprend trs agréablement !
Ensuite vient le fromage... Qui a pile la bonne consistance, malgré la congélation, restant bien mousseux et ferme à la fois, avec son petit goût caractéristique rehaussé par le mince filet de framboise au dessus.

Bref, la part est réellement délicieuse, digne de ce que l'on attend quand on adore les cheesecakes. Le seul bémol que je vois à ce genre de découverte, c'est qu'il fait douter de la fraicheur de ceux qu'on trouve ailleurs du coup. Si une part peut garder autant de déliciosité (si si ça existe >_>) après avoir été congelée, alors qu'en est-il de celle que je mange en ce moment au restaurant et qui a l'air fait du jour ?? LE MONDE MENT-IL ?!!!!
Le saurons-nous seulement un jour...?

Quoi qu'il en soit, et contre toute attente, ce cheesecake congelé est donc en tête de liste de ceux qui m'aient été donné de goûter jusqu'à présent. Et il me tarde de goûter leur version au caramel mais comme c'est un gâteau entier... faut que je trouve une excuse pour l'acheter :P

En résumé :


Pour 4,20€ chez Picard
+ Un bon goût de cheesecake sur un fond parfaitement croustillant
+ la part plutôt jolie pour un gâteau congelé
- deux parts franchement petites pour le prix
- MON DIEU MAIS TOUS LES CHEESECAKES DU MONDE SONT-ILS CONGELÉS EN FAIT ?!!!!! D8



dimanche 8 février 2015

♥ La Stratégie Ender

 

La Stratégie Ender, Gavin Hood.


N'étant pas très en forme, je cherchais à me détendre un peu avant d'aller me coucher. De façon bête et méchante, je me disais que je me ferais bien un film léger, qui ne me demanderait pas trop d'utiliser mes rares neurones.
Et j'ai donc tout naturellement tourné mon choix sur ce film de SF pure, me disant qu'il devait recueillir toutes les caractéristiques attendues, surtout avec Harrison Ford en tête d'affiche (c'est méchant mais... autant je l'adorais dans ma jeunesse, autant maintenant... bon..........). 

........ Ce fut une claque monumentale, d'autant plus que je ne connaissais rien à l'histoire.
Un scénario de deux lignes ? Ouhla non la vache, j'en ai fait des cauchemars... Un Harrison Ford vieillard agaçant ? Non..... L'image d'un père qui considère son fils d'"adoption" comme un outil fonctionnel. Un film bourré de gamins qu'on a envie de baffer ? Non.......... Un film bourré de gamins qu'on a envie de sortir de ce piège mais qu'on regarde, impuissant, se faire lobotomiser par l'armée.... Des personnages féminins utilisés juste pour équilibrer un film machiste ? Non, des personnages féminins comme autant de représentations mentales des émotions que le héros tente désespérément de garder en lui, pour ne surtout pas tomber du côté de la folie meurtrière des hommes. Des extraterrestres là juste pour exterminer les Humains parce qu'ils sont des Méchants avec un grand "M"...? Non. Ils ont une logique, que l'on ne découvre que très très très tardivement dans le film.

Et j'ai envie de développer en détail tous ces points. Ca va être long et plein de spoilers XD

Pour commencer, j'aimerais souligner que ça fait vraiiiiiment du bien d'échapper à une nième histoire d'amour juste parec qu'il en faut une dans tous les films. Non par pitié, ça n'a rien d'utile..... et là, justement... malgré le rapprochement évident de certains protagonistes, on y échappe, et c'est une sacrée bouffée d'oxigène. Au moins on nous laisse imaginer ce que l'on veut, et on échappe de surcroit à la traditionnelle scène de cul que tous les réalisateurs semblent ABSOLUMENT vouloir mettre dans leur film, que ce soit justifié ou non. Vous me direz, ça aide que ce soit un film composé à 90% de gamin entre 13 et 15 ans. Mais ce n'est pas ce qui freine les scénaristes d'habitude hein, soyons honnête.

Ca c'était pour le petit truc qui fait du bien.
Pour le reste...

Ender Wiggin est tout simplement..... je ne sais pas comment dire. Il prend aux tripes. L'acteur est magnifique dans ce rôle, impressionnant de maturité, exactement comme l'enfant de l'histoire au final. Un gamin qui cherche désespérément la reconnaissance du père qu'il n'obtient jamais ( ALERTE SPOILER : même son mentor -Harison Ford- ne le lui cède jamais, jusqu'à la toute fin du film où on le découvre culpabilisant mais... non pas de ne pas avoir offert une sorte de palliatif à un manque de reconnaissance, mais juste de l'avoir piégé pour qu'il obéisse jusqu'au bout malgré ses états d'âmes).
Un gamin qui se sent exclu (ALERTE SPOILER : que ce soit dans sa famille où il se sent non désiré - il est le 3e enfin d'un couple dans une époque où le nombre d'enfants par famille se limite à 2 pour cause de surpopulation- , ou à l'école où il est harcelé par les autres élèves, ou encore à l'armée, ou son mentor fait tout pour exacerber cette exclusion, pensant ainsi développer ses capacités).
Un gamin terrorisé à l'idée de devenir aussi violent et psychopathe que son frère, et qui se raccroche alors désespérément à l'hyper sensibilité de sa grande soeur pour ne jamais oublier le juste milieu. A noter que la relation entre lui et sa soeur (et aussi son frère même si c'est plus suggéré que montré) est vraiment très forte, et très intéressante. Je me répète mais pour moi c'est vraiment le symbole très fort d'un adolescent qui cherche à trouver qui il est, en se raccrochant désespérément aux sentiments de sa soeur ( la "Compassion") pour ne pas devenir complètement fou.
Enfin, c'est aussi et surtout un enfant conscient de ses capacités, et terrorisé à l'idée de basculer du mauvais côté de la barrière, de devenir un Homme, au final. Pour moi c'est le vrai sens profond du film, la métaphore que j'y ai vu.

Sincèrement je ne pense pas que ce soit un hasard si TOUS les hommes du film sont violents, bagarreurs, menteurs, nourrissent un trop fort complexe de supériorité ou cherche systématiquement à écraser les plus faibles, que ce soit par les railleries, ou le meurtre.... (ALERTE SPOILER : le père de Ender est incapable d'offrir de l'amour sincère à son fils en dehors d'une protection paternelle totalement inefficace et très vite écrasée par Harrison Ford. Harrison Ford quant à lui lobotomise littéralement des enfants pour en faire des machines de guerre, des tueurs sans scrupules ni pitié. Le frère d'Ender est tellement violent qu'il a éété retiré du programme de l'armée ; le personnage de Ben Kingsley est encore plus glacial que celui d'Harison Ford ; Bonzo va jusqu'à vouloir tuer Ender pour qu'il ne lui fasse pas d'ombre, etc...).

Alors qu'en parallèle, on insiste sur le fait que les femmes atteignent rarement ce niveau dans l'école de l'armée, et qu'elles sont donc en sous nombre évident. Et si dans n'importe quel film j'aurai trouvé ça sexiste, ici je trouve ça tellement... logique, puisque l'on nous montre que justement, c'est parce qu'elles sont très douées, mais doté du coeur qui manque aux autres. Douées de la Compassion qui ferait... qu'elles comprendraient sans doute trop vite le fin mot de l'histoire. C'est ainsi que je l'ai compris, grâce à l'intervention régulière de la soeur d'Ender, qui lui sert à tout comprendre des réelles intentions des Humains... (ALERTE SPOILER : La mère d'Ender est la seule à tenter de persuader son père d'avoir un mot gentil à son égard ; sa soeur Valentine est celle qui l'empêche de devenir fou, et qui de surcroit... lui fait comprendre que les "Bugs" ont en réalité besoin de son aide, de sa Compassion ; les Bugs justement... Comme par hasard, c'est une Reine qui appelle Ender à l'aide. C'est une Reine qui peut sauver l'espèce. C'est une Reine qui dirige les opérations et qui donc venait en paix voir les humains. Et aussi, le bras droit d'Harrison Ford, une femme, est la SEULE à réclamer de la compassion pour les gamins, à essayer de faire comprendre au colonel qu'il ne faut pas oublier que ce ne sont que des enfants...).

On a donc à mes yeux un très fort symbole de la bataille intérieure que se livre Ender pour rester pur, pour garder ses émotions et ses sentiments, sa Compassion, dans un huis-clos où il est surentrainé à tuer.
Ce film ressemble à un film de guerre unilatérale qui serait en fait une complète introspection sur l'enfant qui tente de devenir un adulte Bon.

Enfin, pour ce qui est des Bugs (j'aime pas DU TOUT la traduction française donc je garde la version anglophone)... Là aussi j'ai été scotchée par le message véhiculé par ces créatures qui sont finalement très en arrière plan. Tout comme Ender, jusqu'à la toute fin du film, on ignore tout d'eux, on ne comprend pas grand' chose, et on sent qu'on nous en cache beaucoup - tout comme Ender n'a quasiment jamais réponse à ses questions à ce sujet.
On sent clairement qu'on va avoir droit à un rebondissement, mais... en ce qui me concerne je ne m'attendais vraiment pas à celui là.
A mes yeux encore une fois (non je ne parlerais pas du rebondissement XD), j'ai eu le sentiment que les extra-terrestre étaient surtout là pour le symbole qu'ils représentaient. Pour moi... ils étaient clairement le reflet de notre monde. Ils sont ce qui se passe exactement chez nous en fait, transposé dans un corps d'insecte pour nous faire croire qu'ils sont forcément méchants. Ils sont en surpopulation, leur planète se meurent, ils en ont besoin d'une autre.
Ils ont la même logique aussi, si vous réflechissez bien à leurs actes. Je n'en dirais cependant pas plus sinon je vais raconter tout le film :D

Un dernier spoiler malgré tout, qii a été pour moi le plus gros symbole -et le plus fort- de tout le film. Mais c'est ZE big spoiler tout en étant une interprétation très subjective du film XD
ALERTE SPOILER : La seule chose que l'armée accepte de dire à Ender à propos de "l'Ennemi", c'est que les Bugs étaient là à cause de l'eau. Et lors du face à face absolument magnifique et lourd en émotions entre Ender et la Reine mourante... il pleure, et elle vient récupérer sa larme... ou l'eau de la Compassion en quelque sorte. 

Voilà, je crois que le principal est dit.
Et c'est un coup de coeur que je garderai longtemps en tête.

PS : petite note pour ceux qui sont très sensibles et qui voudraient voir ce film. Je l'ai trouvé quand même très dur moralement. Si vous avez tendance à empathiser de trop, vous risquez d'être sacrément chamboulé par ce qui arrive aux enfants, malgré l'absence totale de sang. Ce n'est pas pour autant qu'il n'est pas violent.

PPS : je trouve que le titre anglais (" Ender's Game") colle beaucoup mieux au film, qu'il est lui même tout un symbole repris constamment dans le scénario, où les enfants sont entrainés à tuer comme s'il s'agissait de jeux vidéos sans conséquence. Allez je me tais XD