dimanche 8 février 2015

♥ La Stratégie Ender

 

La Stratégie Ender, Gavin Hood.


N'étant pas très en forme, je cherchais à me détendre un peu avant d'aller me coucher. De façon bête et méchante, je me disais que je me ferais bien un film léger, qui ne me demanderait pas trop d'utiliser mes rares neurones.
Et j'ai donc tout naturellement tourné mon choix sur ce film de SF pure, me disant qu'il devait recueillir toutes les caractéristiques attendues, surtout avec Harrison Ford en tête d'affiche (c'est méchant mais... autant je l'adorais dans ma jeunesse, autant maintenant... bon..........). 

........ Ce fut une claque monumentale, d'autant plus que je ne connaissais rien à l'histoire.
Un scénario de deux lignes ? Ouhla non la vache, j'en ai fait des cauchemars... Un Harrison Ford vieillard agaçant ? Non..... L'image d'un père qui considère son fils d'"adoption" comme un outil fonctionnel. Un film bourré de gamins qu'on a envie de baffer ? Non.......... Un film bourré de gamins qu'on a envie de sortir de ce piège mais qu'on regarde, impuissant, se faire lobotomiser par l'armée.... Des personnages féminins utilisés juste pour équilibrer un film machiste ? Non, des personnages féminins comme autant de représentations mentales des émotions que le héros tente désespérément de garder en lui, pour ne surtout pas tomber du côté de la folie meurtrière des hommes. Des extraterrestres là juste pour exterminer les Humains parce qu'ils sont des Méchants avec un grand "M"...? Non. Ils ont une logique, que l'on ne découvre que très très très tardivement dans le film.

Et j'ai envie de développer en détail tous ces points. Ca va être long et plein de spoilers XD

Pour commencer, j'aimerais souligner que ça fait vraiiiiiment du bien d'échapper à une nième histoire d'amour juste parec qu'il en faut une dans tous les films. Non par pitié, ça n'a rien d'utile..... et là, justement... malgré le rapprochement évident de certains protagonistes, on y échappe, et c'est une sacrée bouffée d'oxigène. Au moins on nous laisse imaginer ce que l'on veut, et on échappe de surcroit à la traditionnelle scène de cul que tous les réalisateurs semblent ABSOLUMENT vouloir mettre dans leur film, que ce soit justifié ou non. Vous me direz, ça aide que ce soit un film composé à 90% de gamin entre 13 et 15 ans. Mais ce n'est pas ce qui freine les scénaristes d'habitude hein, soyons honnête.

Ca c'était pour le petit truc qui fait du bien.
Pour le reste...

Ender Wiggin est tout simplement..... je ne sais pas comment dire. Il prend aux tripes. L'acteur est magnifique dans ce rôle, impressionnant de maturité, exactement comme l'enfant de l'histoire au final. Un gamin qui cherche désespérément la reconnaissance du père qu'il n'obtient jamais ( ALERTE SPOILER : même son mentor -Harison Ford- ne le lui cède jamais, jusqu'à la toute fin du film où on le découvre culpabilisant mais... non pas de ne pas avoir offert une sorte de palliatif à un manque de reconnaissance, mais juste de l'avoir piégé pour qu'il obéisse jusqu'au bout malgré ses états d'âmes).
Un gamin qui se sent exclu (ALERTE SPOILER : que ce soit dans sa famille où il se sent non désiré - il est le 3e enfin d'un couple dans une époque où le nombre d'enfants par famille se limite à 2 pour cause de surpopulation- , ou à l'école où il est harcelé par les autres élèves, ou encore à l'armée, ou son mentor fait tout pour exacerber cette exclusion, pensant ainsi développer ses capacités).
Un gamin terrorisé à l'idée de devenir aussi violent et psychopathe que son frère, et qui se raccroche alors désespérément à l'hyper sensibilité de sa grande soeur pour ne jamais oublier le juste milieu. A noter que la relation entre lui et sa soeur (et aussi son frère même si c'est plus suggéré que montré) est vraiment très forte, et très intéressante. Je me répète mais pour moi c'est vraiment le symbole très fort d'un adolescent qui cherche à trouver qui il est, en se raccrochant désespérément aux sentiments de sa soeur ( la "Compassion") pour ne pas devenir complètement fou.
Enfin, c'est aussi et surtout un enfant conscient de ses capacités, et terrorisé à l'idée de basculer du mauvais côté de la barrière, de devenir un Homme, au final. Pour moi c'est le vrai sens profond du film, la métaphore que j'y ai vu.

Sincèrement je ne pense pas que ce soit un hasard si TOUS les hommes du film sont violents, bagarreurs, menteurs, nourrissent un trop fort complexe de supériorité ou cherche systématiquement à écraser les plus faibles, que ce soit par les railleries, ou le meurtre.... (ALERTE SPOILER : le père de Ender est incapable d'offrir de l'amour sincère à son fils en dehors d'une protection paternelle totalement inefficace et très vite écrasée par Harrison Ford. Harrison Ford quant à lui lobotomise littéralement des enfants pour en faire des machines de guerre, des tueurs sans scrupules ni pitié. Le frère d'Ender est tellement violent qu'il a éété retiré du programme de l'armée ; le personnage de Ben Kingsley est encore plus glacial que celui d'Harison Ford ; Bonzo va jusqu'à vouloir tuer Ender pour qu'il ne lui fasse pas d'ombre, etc...).

Alors qu'en parallèle, on insiste sur le fait que les femmes atteignent rarement ce niveau dans l'école de l'armée, et qu'elles sont donc en sous nombre évident. Et si dans n'importe quel film j'aurai trouvé ça sexiste, ici je trouve ça tellement... logique, puisque l'on nous montre que justement, c'est parce qu'elles sont très douées, mais doté du coeur qui manque aux autres. Douées de la Compassion qui ferait... qu'elles comprendraient sans doute trop vite le fin mot de l'histoire. C'est ainsi que je l'ai compris, grâce à l'intervention régulière de la soeur d'Ender, qui lui sert à tout comprendre des réelles intentions des Humains... (ALERTE SPOILER : La mère d'Ender est la seule à tenter de persuader son père d'avoir un mot gentil à son égard ; sa soeur Valentine est celle qui l'empêche de devenir fou, et qui de surcroit... lui fait comprendre que les "Bugs" ont en réalité besoin de son aide, de sa Compassion ; les Bugs justement... Comme par hasard, c'est une Reine qui appelle Ender à l'aide. C'est une Reine qui peut sauver l'espèce. C'est une Reine qui dirige les opérations et qui donc venait en paix voir les humains. Et aussi, le bras droit d'Harrison Ford, une femme, est la SEULE à réclamer de la compassion pour les gamins, à essayer de faire comprendre au colonel qu'il ne faut pas oublier que ce ne sont que des enfants...).

On a donc à mes yeux un très fort symbole de la bataille intérieure que se livre Ender pour rester pur, pour garder ses émotions et ses sentiments, sa Compassion, dans un huis-clos où il est surentrainé à tuer.
Ce film ressemble à un film de guerre unilatérale qui serait en fait une complète introspection sur l'enfant qui tente de devenir un adulte Bon.

Enfin, pour ce qui est des Bugs (j'aime pas DU TOUT la traduction française donc je garde la version anglophone)... Là aussi j'ai été scotchée par le message véhiculé par ces créatures qui sont finalement très en arrière plan. Tout comme Ender, jusqu'à la toute fin du film, on ignore tout d'eux, on ne comprend pas grand' chose, et on sent qu'on nous en cache beaucoup - tout comme Ender n'a quasiment jamais réponse à ses questions à ce sujet.
On sent clairement qu'on va avoir droit à un rebondissement, mais... en ce qui me concerne je ne m'attendais vraiment pas à celui là.
A mes yeux encore une fois (non je ne parlerais pas du rebondissement XD), j'ai eu le sentiment que les extra-terrestre étaient surtout là pour le symbole qu'ils représentaient. Pour moi... ils étaient clairement le reflet de notre monde. Ils sont ce qui se passe exactement chez nous en fait, transposé dans un corps d'insecte pour nous faire croire qu'ils sont forcément méchants. Ils sont en surpopulation, leur planète se meurent, ils en ont besoin d'une autre.
Ils ont la même logique aussi, si vous réflechissez bien à leurs actes. Je n'en dirais cependant pas plus sinon je vais raconter tout le film :D

Un dernier spoiler malgré tout, qii a été pour moi le plus gros symbole -et le plus fort- de tout le film. Mais c'est ZE big spoiler tout en étant une interprétation très subjective du film XD
ALERTE SPOILER : La seule chose que l'armée accepte de dire à Ender à propos de "l'Ennemi", c'est que les Bugs étaient là à cause de l'eau. Et lors du face à face absolument magnifique et lourd en émotions entre Ender et la Reine mourante... il pleure, et elle vient récupérer sa larme... ou l'eau de la Compassion en quelque sorte. 

Voilà, je crois que le principal est dit.
Et c'est un coup de coeur que je garderai longtemps en tête.

PS : petite note pour ceux qui sont très sensibles et qui voudraient voir ce film. Je l'ai trouvé quand même très dur moralement. Si vous avez tendance à empathiser de trop, vous risquez d'être sacrément chamboulé par ce qui arrive aux enfants, malgré l'absence totale de sang. Ce n'est pas pour autant qu'il n'est pas violent.

PPS : je trouve que le titre anglais (" Ender's Game") colle beaucoup mieux au film, qu'il est lui même tout un symbole repris constamment dans le scénario, où les enfants sont entrainés à tuer comme s'il s'agissait de jeux vidéos sans conséquence. Allez je me tais XD



samedi 7 février 2015

D

D, Ayroles & Maïorana, éditions Delcourt, version intégrale.


Alors... Ca ne va clairement pas être simple d'en parler. Je suis tellement partagée à propos de ce triptyque que j'ai eu du mal à m'endormir une fois la dernière page tournée : mes pensées se livraient une bataille acharnée pour savoir si elles avaient aimé ou pas !

Pour ce qui est du contexte, j'avais acheté le tome 1 - Lord Faureston un peu au pif, parce que j'adorais la couverture, que la vendeuse m'avait affirmé que c'était un très bel ouvrage du point de vue du message qu'il véhiculait et qu'il finissait au bout de 3 tomes, et qu'en prime, ça parlait de vampires. Et quand ça parle de vampire, ma curiosité est toujours titillée (du moins quand ça ne scintille pas ni ne tombe dans les clichés du bel androgyne torturé dont tombe amoureuse la jeune et belle humaine blablabla).
Et en le refermant, j'étais tellement dubitative que j'ai eu envie de connaitre la suite, pour savoir si j'allais arriver à me faire une idée précise de ce que j'en avais pensé, ou pas. Et comme le style m'avait lui aussi laissée circonspecte, j'ai décidé de me procurer la suite dans sa version brute, sans couleur, donc.

Par quoi commencer....
Le style peut-être. Je connaissais ce duo d'artistes par De Cape et de Crocs, et un vague souvenir de jeunesse de Garulfo. J'étais curieuse de voir ce qu'ils pouvaient faire dans un style plus "humanoïde". Mais si j'ai adoré le design des personnages et le trait de manière générale, j'ai eu beaucoup de mal avec l'homogénéité de celui-ci. C'est un style mais... Ca me gêne vraiment, ces plans où un personnages est de traviole comme s'il était mal maitrisé. Je pense d'ailleurs surtout aux personnages féminins - ou un minimum androgynes- qui ont une fâcheuse tendance à changer de tête d'une case à l'autre. Fatalement, avec mon domaine de compétence, je n'arrivais pas à passer outre et notait systématiquement ce genre de détail sans pouvoir m'en empêcher.

J'ai tout d'abord pensé que ça se sentirait moins sans la colo, d'où mon achat de la suite en version brute. Et c'est un peu le cas au final, même si ce n'était pas encore ça. Cela dit si quelqu'un est tenté de se plonger dans cet ouvrage, je lui recommande de rester sur la version en couleur du début à la fin : c'est tout de même beaucoup plus compréhensible, les ellipses étant la plupart du temps gérées par des changements d'atmosphère (jour, nuit, flasback etc, le tout signifié par des changements d'ambiances colorées).

En dehors de cela, les personnages ont malgré tout tous une touche vraiment plaisante. Il n'y a pas deux morphologies identiques (sauf en ce qui concerne les femmes... je sens que vous voyez poindre le gros point noir que j'ai trouvé à cette BD :D ), et même jusque dans le parler, chacun a sa personnalité très bien mise en valeur.
A ce propos, les dialogues sont une pure merveille !! Un langage très victorien, très soutenu, parfait, mais bourré de cet humour anglais décapant qui fait vraiment très plaisir à lire !

Drake, le personnage principal de l'histoire (le baraqué moustachu sur la vignette juste au dessus), est une sorte de gros bourrin, poète à ses heures, baraqué, et au langage souvent très fleurit quand il ne balance pas ses pics sarcastiques. Je l'ai beaucoup apprécié même si je l'ai trouvé parfois un peu caricatural. Le voir se mêler à des aristocrates guindés donne lieu a de mémorables joutes verbales. Sans parler de ses proches, tous très hauts en couleur au final (je pense notamment à Allistair Swindley, une sorte d'écrivain excentrique qui voue un amour inconditionnel à son canard de compagnie et à ses lectures amorales).

Le gros gros groooos problème de cette BD, c'est le rôle des femmes.
Là sincèrement, c'est ce qui m'a gâché le reste de l'histoire et qui fait que je suis vraiment... déçue, quelque part. Et qui m'a laissé complètement énervée à la fin - sentiment désagréable quand on a malgré tout adoré le scénario !

Tous les personnages de femmes d'un certain âge sont de vieilles biques aigries. Et tous les autres sont de jeunes et jolies femmes, soumises ou libertines. Pas de juste milieu... Et lorsque l'on nous fait croire qu'un personnage féminin a du caractère ou -je cite- une part de ténèbres, il s'avère que c’est parce qu'elle est soit jalouse, soit qu'elle a des fantasmes sexuels de femme qui dit non mais qui pense oui (mais qui est vierge, bien sûr sinon c'est pas drôle).
Et je ne parle pas de leur représentation dans l'ouvrage...
L'héroïne a beau être attachante par certains côtés, elle n'en est pas moins soumise, et sa sensualité se résume à des crises de fièvres en tenue de nuit transparente (ALERTE SPOILER : Sérieusement... on nous fait croire qu'elle est bien plus émancipée que d'autres femmes pour l'époque, fréquentant Drake malgré le fait que sa mère désapprouve... Mais pour ce faire, réclame d'être enlevée par son homme, l'aime parce qu'il lui fait -je cite- "peur d'une façon agréable" ; et attention, clou du spectacle : cette scène où elle est atteinte de fièvre, attachée en petite tenue sur un lit de façon très suggestive, et soumises au tripotage en règle d'une vampiresse au charme maléfique. Bonjour le fantasme masculin puissance dix mille, qui aurait pu être super intéressant si ça ne sentait pas le passage masturbatoire. Et que dire de cette scène finale où elle fait montre de son courage, tuant la vampiresse...? Certes, elle lui tire dessus de sang froid, mais c'est parce que c'est une potentielle rivale qui s'apprête à embrasser SON Drake. Et on nous fait croire ensuite que c'est en fait parce qu'elle a été traumatisée par la scène du lit >_>).

Quant au personnage féminin "méchant"... Là aussi, tout un poème. Si elle est sensée être très puissante et tenir les hommes sous sa coupe grâce à son charme (ce qui pour le coup est acceptable puisque c'est le propre des vampires), elle offre tout à coup une confiance aveugle à Drake, littéralement d'une case à l'autre, sans que sa justification ne soit très crédible à mes yeux. Du genre... "bon ben puisque vous êtes là, tant qu'à faire hein...". Non, désolée. Les hommes de la BD ont tous une motivation plus ou moins noble, mais affirmée. Là... c'est un peu trop léger pour moi.
De plus, autre fait franchement agaçant, lorsque l'on voit un homme vampire se nourir, il est... un monstre, littéralement. Il n'est sensuel et attractif que lorsqu'il chasse et manipule. Autrement, on insiste bien sur le fait que ça reste une sorte d'animal, un prédateur sans coeur (je meurs d'envie de vous montrer cette vignette hallucinante et magnifique où on découvre cela justement, mais ce serait encore un spoiler :D ).
Mais si c'est une femme vampire alors là non ! Faut pas déconner. Quand elle mange, elle reste incroyablement belle, et si possible toute nue. Non mais vraiment... On lui laisse un corset pour la forme, mais autrement... rien, pas la peine. (ALERTE SPOILER : On a même droit à un plan de face lorsque Drake interrompt son repas, totalement inutile, si ce n’est pour permettre au lecteur de compter le nombre de poils parfaitement taillés de l'intimité de la belle, qui ne manque pas de venir se coller contre le héros.......).

Bref. Je m'énerve de nouveau ! Passons !! Parce qu'en dehors de cela -qui est quand même un énoooooorme point noir hein- l'histoire en elle-même est absolument géniale !!
Revisiter la légende du compte Dracula de cette façon est vraiment bien trouvé ! On a droit à de nombreux rebondissements, et si certains sont un peu gros, d'autres en revanche sont franchement bluffants. Le bouquet final est tout simplement.... kiffant XD
Le rythme de l'histoire lui aussi est très bien mené, quoi que certains passages de dialogues peuvent paraitre un peu longuets pour quelqu'un qui n'est pas spécialement réactif à l'humour british.
Quant au message lui-même, il est réellement très intéressant, très intelligent, et surprenant à la fois. Ce n'est clairement pas en s'arrêtant au premier tome qu'on le saisit par contre. Il faut vraiment lire les trois pour savourer toute sa puissance.
C'est définitivement une très belle réflexion sur la société moderne, la Nature, et ce qu'elles exercent comme pouvoir sur l'Humain.

Pour résumer, vraiment, le scénario est à mon sens à couper le souffle, et rien que pour cela je recommanderais malgré tout cette lecture. Il faut simplement réussir à faire abstraction des personnages féminins, mais ce n'est pas la première fois au final....... malheureusement.
[D'ailleurs petite aparté, je ne saurais que vous conseiller de lire ce post à propos du sexisme et des scénario qu'on veut quand même trouvé cool : "Le sexisme et le cinéma, l'éternel combat"]




mercredi 4 février 2015

Cheesecake spéculos, EXKI

Hier, j'ai eu l'occasion d'élargir un peu mon expérience internationale (rien que ça) en tant que dégustatrice de cheesecake :D Bouger à Paris pour le boulot, ça a aussi du bon à ce niveau là...

J'ai donc été manger dans un self-service EXKI, cette fameuse chaine de restaurants bio qui revendique un manger sain et un faible impact sur la nature. Au passage, les recettes y sont plutôt originales et c'est très pratique que les étiquettes indiquent visuellement s'il s'agit d'un plat végétarien, végan, ou non !
Bref, ceci est pour le contexte...

J'ai tout naturellement testé une part de leur cheesecake "artisanal", sur fond de spéculos. Et à mes yeux, cette part de tarte n'avait de "cheesecake" que le nom.

Effectivement, même l'apparence laissait tout de suite comprendre que ça n'allait rien avoir à voir avec le cheesecake comme on l'entend, c'est à dire la recette américaine. Du coup il est facile de choisir de ne pas en prendre : si on connait la vraie recette, on se doute que l'on va forcément être déçu.
Maiiis... il fallait que j'en prenne malgré tout, évidemment, pour nourrir ce blog (et moi aussi par la même occasion :P ) !

En soit, la part n'était pas mauvaise du tout, soyons honnête. Le fromage avait bon goût, et le fond spéculos était croquant, et au bon goût de cannelle.
Mais il s'agissait en fait d'un gâteau au fromage blanc à la française, quasiment identique à ce que l'on trouve communément en Alsace d'ailleurs, sous le joli nom de Käsekuechen.
La garniture était fait de fromage blanc battu et sucré, légèrement citronné, à la consistance à mi chemin entre la mousse et le flanc. Et la pâte, et bien il s'agissait d'une espèce de pâte à base de biscuit spéculos au lieu d'une pâte nature.

Ce Käsekuechen aurait donc put être très bon au final ! Mais malheureusement la pâte était très dure, très compacte, et épaisse. Le choc des différences de textures étaient donc un peu trop violent à mon goût, entre cette pâte croquante et la garniture limite fondante. Il n'y avait pas de juste milieu, en plus de la déception de s'être gentiment fait avoir sur la terminologie. Car je suis navrée, mais s'il s'agit de la recette française... pourquoi lui donner le nom américain ?

Bref, grande déception donc, et je ne recommanderais certainement pas d'en prendre, même en sachant à quoi s'attende. Il y a de bien meilleurs gâteau au fromage blanc ailleurs que chez EXKI !

En résumé : 

Pour 3,55€, à l'EXKI 4 Septembre, Paris 2e
+ une part en self service qui permet de choisir la taille désirée
+ une préparation très fraiche
- Ce n'est pas du cheesecake !!
- le mariage garniture/pâte qui n'est pas très heureux

Note : 3,7/10

Navrée pour la qualité de la photo mais...
j'étais dans les bureaux et je tenais donc à être discrète :P