vendredi 30 janvier 2015

♥ Le Magicien d'Oz

Le Magicien d'Oz, Eric Shanower et Skottie Young, éditions Panini Comics


Voici le tout premier comics sur lequel j'ai eu la chance de pouvoir me pencher. Et c'est de nouveau un sacré coup de coeur...

Je n'ai jamais lu le livre bien que comme beaucoup je pense, je connaisse l'histoire grâce aux nombreuses adaptations dont elle a fait l'objet. Du coup j'étais vraiment très intriguée de voir ce que ça pouvait donner sous forme de comics ! Alors que justement, je ne m'y connais vraiment pas dans ce type d'ouvrage.

J'ai immédiatement été happée par le graphisme, piquant, pétillant, et original ! Les personnages sont tous très recherchés dans leurs style au design bien marqué par leurs personnalités respectives. La petite Dorothée est tout simplement adorable, et ses compagnons de route le sont tout autant, chacun dans le style.
Une mention très spéciale au chien Toto qui vit ses petites péripéties au gré des pages sans qu'on ne l'oublie jamais, bien qu'il n'ai aucun rôle vraiment défini dans l'histoire (à part mordre tout ce qui l'incommode :D ).

J'ai aussi été marquée par l'idée de mise en page du dessinateur. En plus d'un découpage particulièrement efficace (les ellipses temporelles sont super bien menées, et croyez moi il n'y a pas plus difficile à faire dans une BD...), il a eu l'idée étonnante de salir ses planches à des moments bien précis de l'histoire, pour mettre en exergue une situation, ou un personnage. ALERTE SPOILER : Je pense naturellement aux passages angoissants comme la rencontre avec la Vilaine Sorcière de l'Ouest, tâchés de petites éclaboussures d'encre noire, mais aussi à la présentation de la Reine des Mulots qui l'est tout autant, pour marquer sa nature champêtre, par opposition -un peu plus loin dans l'histoire- au monde hyper propret du village de porcelaine.

Du point de vue de la construction, l'histoire se lit comme un roman découpé en chapitre ; chaque chapitre étant marqué à sa façon par une ellipse systématique et poétique : Dorothée qui doit se reposer et dormir.  J'ai trouvé ça très agréable, puisque cela permet justement de marquer de petites pauses si besoin, pour les lecteurs lents dans mon genre qui n'ont pas forcément envie de faire son affaire à une BD en une seule journée :D

Scénaristiquement parlant, c’est un véritable coup de coeur encore une fois. Les dialogues sont très frais, réalistes à souhait, chaque façon de parler collant à chacune des personnalités présentes dans l'ouvrage. Dorothée a des réactions de petite fille curieuse, très gentille et polie, mais qui n'hésite pas à s'énerver quand elle sent une injustice... comme une petite fille le ferait (ALERTE SPOILER : "Vous êtes méchante !" en réponse à la Vilaine Sorcière de l'Ouest, uniquement au moment où elle lui vole un soulier après l'avoir réduite en esclavage pendant plusieurs jours...).
L'humour est bien présent aussi, sans lourdeur, de petites pointes dans les dialogues ou les actions des uns et des autres régulièrement. De petites touches super agréables qui font pouffer de rire et sourire de façon attendrie !

Mais s'il s'agit d'un conte pour enfant, il est ici travaillé pour plaire aux adultes de façon très intelligente.
J'ai remarqué que lorsqu'un auteur tente une transposition d'histoire "pour enfant" en récit "pour adulte", il a souvent tendance à virer dans le trash, ou à la rendre glauque.
Or ce n'est pas parce qu'on grandit qu'on n'a pas envie de rêver et de lire des contes de fée...
Ici, les auteurs ont su à mes yeux relever ce défis avec brio, gardant l'esprit très "contine" du Magicien d'Oz, tout en y ajoutant ce qu'il faut pour qu'un adulte ne se sente pas exclu. Les personnages sont touchants, drôles, adorables, les messages sont plein de bons sentiments et optimistes à souhait, mais on a aussi droit à des passages nettement plus sombres, flippants, voire même cruels.

A noter que dans l'édition dont je parle, le livre se termine par un mini artbook de différentes propositions de couvertures, recherches des personnages principaux, et croquis. Ce qui est un plus qui m'a évidemment d'autant plus séduite :)
Seul petit bémol (totalement subjectif pour le coup) : j'ai trouvé la mise en couleur très belle et originale elle aussi, mais elle manque parfois de lisibilité, notamment dans les passages de nuit ou en contre jour. Du coup je serais très curieuse de pouvoir lire une version en noir et blanc ! 

Quoi qu'il en soit, j'ai refermé le livre en souriant, la tête pleine de petits mondes merveilleux où j'aurai bien aimé accompagner Dorothée moi aussi...


lundi 26 janvier 2015

♥ The Budapest Gypsy Symphony Orchestra

Plus il y a d'instruments, et plus j'aime.
C'est en partant de ce constat que j'ai décidé de me prendre une place à l'Auditorium Maurice Ravel pour ce concert, ne sachant pas du tout ce que ça serait mais m'étant fiée aux "100 violons".

Je m'y connais vraiment très peu en musique classique, et je n'en écoute que très rarement. Par contre j'aime beaucoup assister aux concerts, je trouve que là, la musique prend une toute autre dimension, surtout dans une salle aussi belle que l'Auditorium de Lyon.
Observer les musiciens vivre la musique, c'est absolument... magique.

Et pour ce concert en particulier, je n'ai pas été déçue !! Forcément, quand 100 violons, contrebasses, clarinettes, et autres cymbalums se mettent tout à coup à jouer Guillaume Tell en ouverture, ça fout une sacrée claque et on se met à glousser de façon nerveuse sans pouvoir s'en empêcher...
Mais quand en plus le public est tellement transporté qu'il se met à applaudir en rythme, alors là !! Là on sent qu'on va avoir droit à quelque chose d'épique et de mémorable !!

Et ce fut le cas !! En fait, j'ai eu l'émotion de revivre le concert du Nouvel An 2014 en quelque sorte, qui avait été si chaleureux, festif et participatif.
Ici encore, les morceaux choisis étaient vivants, puissants, les violonistes solistes se levaient souvent pour aller jouer avec leurs musiciens, avec le public, entre eux. Les autres musiciens souriaient, riaient, hélaient la foule parfois.
Il était même très difficile de ne pas se lever pour danser, notamment durant les morceaux traditionnels qu'ils nous ont joué avec un brio incroyable (non mais "Hava Nagila" quoi !!!! ).

Evidemment nous avons eu droit à des morceaux plus émouvant aussi, plus tristes, plus intenses dans cette gamme d'émotion. Je suis moins fane de ce genre de morceaux, mais il faut avouer que là, ça m'a transporté malgré tout ! Surtout quand tout à coup, au milieu des Strauss, Offenbach et compagnie, ils ont tout à coup entamé le thème de La Liste de Shindler.
Sans vouloir me montrer vulgaire, je m'en serais fait pipi dessus XD
Sans parler de la résonance que ça peut avoir, joué par 100 tziganes...

On a aussi eu droit à un intermède humoristique hyper intelligent : le soliste incroyable Lajos Sárközi Jr qui se met tout à coup à terminer un morceau dans les ultra aiguës, tout bas, comme si c'était un oiseau qui pépiait. Il joue un moment en souriant, s'amusant tranquillement dans son coin, et petit à petit, tous les solistes le rejoignent au milieu de la scène, les un après les autres, pour "bavarder" de la même façon avec leur violons ! On aurai vraiment dit une discussion, des rires, des moqueries... jusqu'à ce que tout à coup un contrebassiste fasse un bruit de vache avec son instrument. C'était inattendu et drôle, vivant et étonnant ! Les violonistes ont éclatés de rire et tous les musiciens ont suivit, avec le public.

Bref, un très grand moment !! J'en ai encore des frissons... Je ne saurais que vous conseiller d'y aller si le groupe passe par chez vous !! Pour ma part, je n'ai pas pu résister et j'ai pris leur album pour garder un souvenir et pouvoir revivre le concert quand j'en ai envie.
Et donc je peux vous donner la liste des morceaux, si vous avez envie de vous y plonger aussi...

Partie I 
Giochino Rossini - Willem Tell Overture
Johannes Brahms - Hungarian Dance n°5
Johannes Brahms - Hungarian Dance n°1
Ferenc Erkel - Palotás
Vittorio Monti - Csárdás
Johann Strauss II - Die Fledermaus Overture
Johann Strauss II - Tritsch-Tratsch-Polka
Traditional - Cimbalom's themes ( de l'improvisation, hyper impressionnant !!!!!)
Pablo De Sarasate - Zigeunerweisen
Traditional - Russian Melodies

Partie II
Jacques Offenbach - Orpheus In The Underworld
Pyotr Ilyich Tchaikovsky - Waltz of the Flowers
Ferraris - Two guitars
Johann Strauss - On the Beautiful Blue Danube
Grigoras Ionica Dinicu - Pacsirta
John Williams - Schindler's List
Traditional - Yiddishe Mamma
Traditional - Hevenu Shalom
Traditional - Hava Nagila
Traditional - Hungarian Csárdás

© Budapest Gypsy Symphony Orchestra / 100 Gypsy Violins

samedi 24 janvier 2015

Cheesecake caramel-spéculos, Starbucks

Mon tout premier cheesecake, je l'ai goûté dans un Starbucks, à mes 30 ans, et à mon arrivée à Lyon de surcroit, il y a maintenant un peu plus de trois ans.
Autant dire que c'était tout un symbole... Alors j'ai trouvé ça amusant de faire mon premier article sur les cheesecakes de ladite enseigne justement :D

A la base je n'avais pas franchement été convaincue. J'avais trouvé ça hyper lourd et sucré, et je n'avais pas réussit à finir la part monstrueuse qu'on m'avait servit. Il était à la framboise si mes souvenirs sont bons...

Dès lors, je n'ai plus tellement eu envie de réitérer l'expérience dans cette chaîne de restauration, forcément. Mais le hasard a fait qu'il y a peu, j'ai eu l'occasion d'en goûter à nouveau et qu'ils ont visiblement changé leur recette. Ou alors c'était le cheesecake lui même que je n'aimais pas trop à l'époque, et je me suis habituée à force d'en manger XD

Bref ! Aujourd'hui j'ai donc eu envie d'y retourner, pour joindre l'utile à l'agréable et préparer cet article.

J'ai fait le choix d'une version caramel-spéculos, et je dois dire qu'il était vraiment délicieux !
Il n'était pas trop sucré, et la part -bien qu'elle paraissait un peu riquiquitte sur le coup- était idéale pour ne pas être dégouté avant la dernière bouchée.
L'appareil (c'est comme ça qu'on dit pour le fromage ??? XD) était ferme sans être étouffant, et était justement dosé entre le caramel très léger et l'acidité du fromage qui était quasi-inexistante.

Autre point fort de taille : dans les cafés et autres salons où le cheesecake est préparé sans doute un bon moment à l'avance, il est très difficile de trouver une base de pâte qui ne soit pas molle, voire -pire- imbibée. Mais là, ô miracle ! Le spéculos était bien compact, et merveille parmi les merveilles, il croustillait encore.
Alors forcément, la part était parfaite, avec tout ce qu'il est primordial d'avoir à mes yeux pour qu'un cheesecake soit recommandable.

Deux petits bémols cependant :
  • Déjà, j'ai trouvé le prix assez excessif quand on voit la taille de la part. Mais bon, ça ne m'étonne pas venant de cette chaîne. 
  • D'autre part, justement, compte tenu du prix, on s'attend à un cheesecake de luxe ! Et pour le coup, l'assiette est vide, pas une crotte de chantilly n'est servie avec, et en prime, il est bon mais... voilà quoi. Il n'a rien d'exceptionnel. 

En résumé : 

Pour 4,45€, au Starbucks de Lyon Part Dieu
+ une part qui sait rester légère et pas trop sucrée
+ une pâte encore ferme et croustillante
- le prix
- l'originalité

Note : 7/10


mardi 20 janvier 2015

♥ Blankets

Blankets, Craid Thompson, éditions Casterman.


Je pense que c'est mon plus gros coup de coeur de tous les temps en matière de bande dessinée. Ou tout du moins, depuis très longtemps.
On me l'avait très chaudement recommandé, j'étais intriguée par le graphisme, j'avais très envie de me remettre à la BD franco-belge, et je me suis finalement prise une grosse gifle émotionnelle.

Blankets est un "roman graphique", autobiographique, qui parle de l'enfance et de l'adolescence de Craig Thompson, et notamment de son premier amour.
D'habitude je ne suis pas fane des autobiographies. Je me méfie toujours du côté narcissique de la démarche, et c'est toujours pleine de préjugés que je m'y plonge. Et je suis encore plus réticente aux histoires d'amour, détestant le côté trop facilement mièvre et redondant de ces choses là. Mais là, il suffit d'ouvrir l'ouvrage pour comprendre que ça n'a rien à voir avec... rien.

C'est de la poésie à l'état pur.
Une poésie parfois émouvante, parfois tendre, mais souvent violente. Je préfère prévenir tout de suite ceux qui seraient tentés par sa lecture : il y a des passages vraiment difficiles, bien que traités avec une grande pudeur (ALERTE SPOILER : pour ceux qui préfèrent le savoir d'office : l'auteur y parle entre autre de harcèlement scolaire et d'attouchements sur mineurs).

De plus, le fait que ce soit très "religieux" aurait pu me rebuter définitivement, là aussi (je suis allergique à la religion dès qu'il s'agit de propagande ou de glorification). Mais Craig Thompson a justement l’intelligence de nous présenter son enfance ultra catholique avec beaucoup de recul, d'en montrer les conséquence sur un enfant et sur ses premiers pas d'adulte, sur son mental, sur sa vison de la vie, sur son rapport aux autres, etc... sans jamais juger ni encenser. Il nous laisse simplement constater l'impact que cela a eu sur sa vie, encore une fois avec une pudeur très douce.

Mais ce qui m'a le plus bouleversé dans ce livre, c'est la puissance avec laquelle Craig Thompson parvient en une seule image à exprimer avec tant d'exactitude un sentiment, une idée, le genre de choses que l'on est incapable d'exprimer avec des mots...
Lui, il y arrive avec un seul dessin, une seule vignette, en noir et blanc, à grands coups de pinceau et d'encre. A exprimer des choses tellement belles, tellement émouvantes, tellement fortes, qu'il faut parfois laisser passer du temps entre deux chapitres pour s'en remettre.

Personnellement, j'ai du fermer le livre à un chapitre de la fin. J'étais incapable de le terminer, définitivement en larmes... Ce n'est que le lendemain que j'ai pu m'y remettre, et j'en ai été secouée pendant plusieurs jours.
Le fait est que Craig Thompson parvient à exprimer des choses qu'on a tous au fond de nous et qu'on est pourtant bien incapable d'exprimer. Il fait vivre des choses qui ont forcément une résonance avec le vécu de chacun, ces espoirs de jeunesse qu'on a tous, mais aussi ces déceptions, ces rêves gâchés, ou au contraire concrétisés. Je pense qu'il est impossible de ne pas se reconnaitre en lui, d’une façon ou d'une autre.
Et cela fait forcément vibrer une corde très sensible, qu'elle soit mélancolique, douloureuse, ou heureuse.

Personnellement, il m'a montré les images de ce que j'aurai aimé pouvoir vivre un jour, sur le plan émotionnel. Et quelque part, ça fait un bien fou que de trouver enfin quelqu'un qui sait exactement quelles émotions ça provoque.
Et puis fatalement, comme beaucoup, je suis tombée amoureuse de lui...



dimanche 18 janvier 2015

♥ Godzilla

Godzilla, version 2014 vue parle réalisateur Gareth Edwards.


Quoi de mieux pour inaugurer ce blog que le film qui m'a enfin décidé à m'y mettre ??

J'avais beaucoup d'à priori sur ce film. J'avais envie de le voir depuis sa sortie, mais les nombreuses critiques négatives me laissaient plutôt sur la défensive.

Je dois admettre qu'au tout début du film, je suis restée perplexe.
La scène d'introduction aux Philippines étaient totalement... floue, confuse à mes yeux. Et j'ai eu du mal à comprendre l'enchainement direct avec le Japon (sans parler du jeu d'acteur de Bryan Cranston que j'ai trouvé trop proche de l'hystérie de Malcolm et donc... difficilement émouvante), et avec sa suite.

Mais petit à petit le réalisateur place ses pions et ses indications, laissant le spectateur découvrir très progressivement le fil conducteur de l'intrigue. Si ça m'a laissé dubitative dans les premiers instants, ça m'a finalement permis de m'identifier complètement aux personnages ! Car oui, le plus gros point fort de ce film à mes yeux c'est que ben... on est comme les personnages principaux : on pige rien de ce qui se passe sous nos yeux, et on est, de fait, complètement impuissant face à la Nature et à son oeuvre...

Voilà donc pourquoi j'ai absolument adoré ce film dans un premier temps. Le réalisateur a pris le pli de la jouer réaliste à mes yeux. A savoir que finalement, l'être humain n'est qu'une petite fourmis qui s'agite sous les ordres carrément aléatoires de ses supérieurs, sans trop savoir ce qui se passe, comment lutter, quoi faire, ni comment réagir. Paniquer ? Faire confiance ? Attendre de voir...? Bombe atomique ? Laisser la Nature rétablir l'ordre comme elle l'a toujours fait d'une façon ou d'une autre ? Prendre le Mal pour un Bien..?

Et nous avons donc là un quasi documentaires, avec en arrière plan (mais alors vraiment en arrière plan, ce qui a pu en dérouter certains), les combats des prédateurs contre les proies, qui n'en n'ont finalement pas grand' chose à fiche des humains. Ils sont juste dans le passage... eux, ils doivent s'occuper de leurs propres affaires, point final.
De ce point de vue là, j'ai vraiment trouvé le film très fort, autant dans l'idée que dans la manière de la filmer. Les scènes "humaines" avec les gros monstres en arrière plan sont parfaitement géniales, on s'y croirait !! Et c'est à couper le souffle à certains moments (je pense notamment à cette scène du pont où les militaires sont obligés de descendre voir à pied si les rails sont praticables ou non...).

Du point de vue des créatures en elles-mêmes, je comprends là aussi ce qui a pu dérouter pas mal de monde. Le réalisateur a vraiment voulu rendre hommage au "vrai" Godzilla, et n'a donc pas cherché à moderniser ni les monstres, ni leur histoire. Et il faut bien admettre que le design de Godzilla -mais aussi ces histoires de mutants bourrés de radiations- ce n'est plus franchement à la mode en ce moment.
Mais là encore, je trouve que ça fait partie des très gros points forts de ce film. Gareth Edwards a réussi le coup de maitre de transposer une histoire des années d'après guerre à notre propre époque technologique, sans que ça ne paraisse ridicule, à condition d'accepter le parti pris.
Car oui, d'accord, quand on voit apparaitre la tête de Godzilla pour la première fois, on hésite quand même à rire un peu... mais on fini par se laisser complètement porter par le style, et ce qui peut paraitre carrément ringard devient vraiment classe et original !
Faire original avec du vieux, sans le moderniser, c'est plutôt fort, non ? :)

Après, il faut passer outre quelques... facilités scénaristiques disons (ALERTE SPOILER : je pense par exemple au fait un peu ridicule qu'au final... Si Ford était resté dès le début avec le général et le Dr Serizawa, il serait arrivé à temps auprès de sa femme et de son fils... mais bon, puisqu'il lui fallait de nombreux actes héroïques tout au long du film, il fallait bien le balader un peu partout), et un choix d'acteurs pas forcément toujours très judicieux  ; il faut aussi accepter de regarder un film avec quelques beaux clichés (le japonais qui a toujours la bonne phrase philosophique et des moments contemplatifs pas toujours très bien choisis), et un manichéisme qui peut paraitre ridicule à notre époque où ce n'est plus franchement considéré comme moderne.
Mais justement, la beauté du film est aussi dans la simplicité de son message écologique, et la subtilité quant à la position de Godzilla lui-même vis à vis des humains.

Bref, malgré ces quelques points, j'ai trouvé ce film très bien réalisé, et surtout, très intelligent. Un bien bel hommage au tout premier film de ce monstre devenu culte et mainte fois massacré par de précédents réalisateurs... Et c'est donc un vrai coup de coeur pour ce film finalement très atypique !