dimanche 18 janvier 2015

♥ Godzilla

Godzilla, version 2014 vue parle réalisateur Gareth Edwards.


Quoi de mieux pour inaugurer ce blog que le film qui m'a enfin décidé à m'y mettre ??

J'avais beaucoup d'à priori sur ce film. J'avais envie de le voir depuis sa sortie, mais les nombreuses critiques négatives me laissaient plutôt sur la défensive.

Je dois admettre qu'au tout début du film, je suis restée perplexe.
La scène d'introduction aux Philippines étaient totalement... floue, confuse à mes yeux. Et j'ai eu du mal à comprendre l'enchainement direct avec le Japon (sans parler du jeu d'acteur de Bryan Cranston que j'ai trouvé trop proche de l'hystérie de Malcolm et donc... difficilement émouvante), et avec sa suite.

Mais petit à petit le réalisateur place ses pions et ses indications, laissant le spectateur découvrir très progressivement le fil conducteur de l'intrigue. Si ça m'a laissé dubitative dans les premiers instants, ça m'a finalement permis de m'identifier complètement aux personnages ! Car oui, le plus gros point fort de ce film à mes yeux c'est que ben... on est comme les personnages principaux : on pige rien de ce qui se passe sous nos yeux, et on est, de fait, complètement impuissant face à la Nature et à son oeuvre...

Voilà donc pourquoi j'ai absolument adoré ce film dans un premier temps. Le réalisateur a pris le pli de la jouer réaliste à mes yeux. A savoir que finalement, l'être humain n'est qu'une petite fourmis qui s'agite sous les ordres carrément aléatoires de ses supérieurs, sans trop savoir ce qui se passe, comment lutter, quoi faire, ni comment réagir. Paniquer ? Faire confiance ? Attendre de voir...? Bombe atomique ? Laisser la Nature rétablir l'ordre comme elle l'a toujours fait d'une façon ou d'une autre ? Prendre le Mal pour un Bien..?

Et nous avons donc là un quasi documentaires, avec en arrière plan (mais alors vraiment en arrière plan, ce qui a pu en dérouter certains), les combats des prédateurs contre les proies, qui n'en n'ont finalement pas grand' chose à fiche des humains. Ils sont juste dans le passage... eux, ils doivent s'occuper de leurs propres affaires, point final.
De ce point de vue là, j'ai vraiment trouvé le film très fort, autant dans l'idée que dans la manière de la filmer. Les scènes "humaines" avec les gros monstres en arrière plan sont parfaitement géniales, on s'y croirait !! Et c'est à couper le souffle à certains moments (je pense notamment à cette scène du pont où les militaires sont obligés de descendre voir à pied si les rails sont praticables ou non...).

Du point de vue des créatures en elles-mêmes, je comprends là aussi ce qui a pu dérouter pas mal de monde. Le réalisateur a vraiment voulu rendre hommage au "vrai" Godzilla, et n'a donc pas cherché à moderniser ni les monstres, ni leur histoire. Et il faut bien admettre que le design de Godzilla -mais aussi ces histoires de mutants bourrés de radiations- ce n'est plus franchement à la mode en ce moment.
Mais là encore, je trouve que ça fait partie des très gros points forts de ce film. Gareth Edwards a réussi le coup de maitre de transposer une histoire des années d'après guerre à notre propre époque technologique, sans que ça ne paraisse ridicule, à condition d'accepter le parti pris.
Car oui, d'accord, quand on voit apparaitre la tête de Godzilla pour la première fois, on hésite quand même à rire un peu... mais on fini par se laisser complètement porter par le style, et ce qui peut paraitre carrément ringard devient vraiment classe et original !
Faire original avec du vieux, sans le moderniser, c'est plutôt fort, non ? :)

Après, il faut passer outre quelques... facilités scénaristiques disons (ALERTE SPOILER : je pense par exemple au fait un peu ridicule qu'au final... Si Ford était resté dès le début avec le général et le Dr Serizawa, il serait arrivé à temps auprès de sa femme et de son fils... mais bon, puisqu'il lui fallait de nombreux actes héroïques tout au long du film, il fallait bien le balader un peu partout), et un choix d'acteurs pas forcément toujours très judicieux  ; il faut aussi accepter de regarder un film avec quelques beaux clichés (le japonais qui a toujours la bonne phrase philosophique et des moments contemplatifs pas toujours très bien choisis), et un manichéisme qui peut paraitre ridicule à notre époque où ce n'est plus franchement considéré comme moderne.
Mais justement, la beauté du film est aussi dans la simplicité de son message écologique, et la subtilité quant à la position de Godzilla lui-même vis à vis des humains.

Bref, malgré ces quelques points, j'ai trouvé ce film très bien réalisé, et surtout, très intelligent. Un bien bel hommage au tout premier film de ce monstre devenu culte et mainte fois massacré par de précédents réalisateurs... Et c'est donc un vrai coup de coeur pour ce film finalement très atypique !


4 commentaires :

  1. yaaay \o/ moi j'aime bien le fait que Godzilla prenne quand même garde à ne pas trop écraser les humains: l'arrêt face au pont, son départ... et petite ambiguité lors de la scène des bus scolaires, qui m'a fait penser aux films qui ont suivi :)

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    1. Ouiiii !!! c'est toute cette ambiguïté qui est super forte parce que jamais pointée du doigt, c'est au spectateur de juger :)

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  2. Pour fêter cette ouverture, je t'offre une perle de Godzilla: https://www.youtube.com/watch?v=XqbbRj3ekCo

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    1. hahaha excellent XD la partie où il est sur une espèce de quad est trop forte XD

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